Elles sont une centaine en tout, rondes, oblongues ou rectangulaires mais il y n’en a pas 2 pareilles… Petites histoires des arènes dans les Landes.
D’abord, même si on n’aime pas la tauromachie (course landaise ou corrida) on peut quand même aimer les arènes.
Un peu d’histoire
On trouve les premières traces de la tauromachie dans les Landes dès le 14ème siècle, mais depuis la fin du 16ème siècle les jeux taurins sont très bien implantés sur ce territoire. Avant l’existence des vraies arènes, on faisait des courses dans la rue ou sur la place des villages appelée « Place de la course ». L’idée de faire un espace clos est arrivé plus tard (après les accidents, je pense). Plusieurs souverains ont essayé d’interdire aux Landais ces « jeux dangereux » avec les vaches et les taureaux, mais les Landais restent inflexibles à ce sujet.Voir la citation du célèbre intendant d’Etigny à ce sujet :
« Les habitants de Mont de Marsan sont extrêmement attachés à ces sortes d’amusement. Ce serait inutile que les magistrats de tous les endroits ou l’on fait ces courses voudraient les empêcher par des ordonnances où des règlements de police : le peuple ne s’y soumettrait point ».
Par contre au 18ème siècle, ils sont obligés d’adapter leurs habitudes aux exigences de sécurité de l’époque: les premières arènes sont nées.
Il existe encore dans certains villages landais d’anciennes « Places de la course » qui se transforment 1 fois par an, pour les fêtes locales, en arènes en rajoutant des tribunes et des grilles aux loges et tribunes existantes.
Les loges, ce sont les « chambres » individuelles où on loge les vaches pendant la course et qui donnent directement sur la piste des arènes.
Au début les arènes sont construites en bois ; mais de nos jours, il n’existe plus d’arènes complètement en bois dans les Landes. Au 19ème siècle elles ont été transformées en dur, abandonnées ou même détruites.
On trouve 4 formes d’arènes : oblongue, en fer à cheval, rectangulaire et en cercle.
Ces dernières sont utilisées surtout pour la tauromachie espagnole, comme les corridas. C’est le cas à Dax, Mont de Marsan, Mimizan et Vieux Boucau.
Les arènes font partie du patrimoine landais, nous en comptons exactement 92 dans le département des Landes et 33 dans les départements voisins mais ça reste une histoire du Sud-Ouest (Gers, Gironde, Hautes Pyrénées et Pyrénées Atlantiques).
C’est le CAUE des Landes qui a fait ce travail de recensement en 2000, en ne comptant que les arènes installées de façon permanente. (répertoire arènes du Sud-ouest)
3 arènes landaises sont inscrites à l’inventaire des monuments historiques : Amou, Bascons et Roquefort.
Grâce à la popularité de la course landaise, et la passion de ses acteurs dans le Sud-Ouest, et les Landes en particulier, nous pouvons encore observer une multitude d’arènes qui témoignent d’une culture ancestrale …
Je vous laisse découvrir ci-après quelques exemples d’arènes qui existent dans les Landes encore aujourd’hui…