Voilà peut-être la question la plus posée à Soustons….
Certes, il y a aussi : Alors tu en as trouvé ? (des cèpes), Alors y’en passe ? (des palombes), Alors y’a des vagues ? On ne sait jamais… si les surfers ne pouvaient pas surfer…
Un landais du littoral est un pêcheur ayant pêché tout l’été dans sa jeunesse, les week-ends en famille un peu plus tard, puis tous les jours à la retraite en associant le tout à la pétanque.
La nuance sera dans le choix : poisson d’eau douce ou poisson d’eau de mer ? Pêche au lac, en rivière, en surfcasting, en nocturne? Sortir en mer ?
Pour pêcher le poisson d’eau douce, celui qui nous intéresse sur notre lac, il y a le choix de nombreuses techniques. Mais là c’est une autre paire de manches rien qu’à l’approche du vocabulaire : Hybridsfeeders, Black bass, Float tube, casting kids, bass-boats, tioup….. Mais qu’es aquo?
No stress ! Il est très facile de se faire plaisir même sans entrer dans ces techniques car la pêche au lac est une activité « pure Landestyle » : il faut être discret, patient, modeste… rien que des traits de caractère marquants d’un vrai landais… aimer la nature, l’observer, la connaître, la respecter (d’ailleurs le sigle de la Fédération FDAAPPMA associe bien la Protection du Milieu Aquatique). Puis surtout il faut aimer transmettre. Ce dernier trait est peut être moins évident qu’il n’y paraît et c’est pourtant un de ceux qui transparait le plus chez nos pêcheurs.
Après l’école…
Nicolas est comme tous les jeunes de son âge : il apprend les techniques de pêche après l’école, il a sa carte de pêche, il essaie de participer aux nombreux concours pour se mesurer aux copains, il essaie de faire plaisir à sa maman en ramenant une grosse prise…
Aujourd’hui il se perfectionne. Ce n’est pas gagné pour la friture, mais le coach est rompu à toutes situations.
Alors Nicolas, ça mord ?
Il y a aussi des pros qui adorent les bords du grand lac et le courant qui s’en échappe pour aller se jeter quelques kilomètres plus loin dans le lac marin et l’océan. Nous avons remarqué Vincent, passionné et technicien hors pair, qui nous détaille sa pêche dans le canal de l’étang de Soustons. Il pêche des carpes qu’il décrit « combatives ».
L’été dernier il a eu la chance de faire le tour de l’étang de Soustons et il a su en faire une très belle description : « C’est un des grands plans d’eau des Landes qui se caractérise par une faible profondeur : 2m au maximum avec une moyenne à moins de 0,6 m….
Premier constat : ce lac est sublime et représente un coin de pêche de toute beauté. On y retrouve un coté sauvage avec des grands « bancs » de nénuphars et des berges boisées dans lesquelles l’étang se prolonge sous la forme de marais. D’un autre côté, le bourg de Soustons fait corps avec l’étang avec de nombreux espaces publics aménagés sur les berges…. ».
Sa passion lui permet de capturer des poissons extraordinaires telles des brèmes de 3,7 kg, ce qu’il appelle « une sacrée plaque », dans un canal aux conditions favorables certes, mais dont il a observé attentivement le comportement pour se poster au bon endroit.
« Comme quoi la préparation est aussi importante que l’acte de pêche. »
Quel bol d’air cette partie de pêche ! Le décor naturel est planté…et la taille du poisson aussi ! Merci Vincent !
Un petit film maison, à voir ici, juste pour se mettre dans le “bain”
Alors Vincent, ça mord ?
Bien sûr, si ça ne mord pas, on peut aussi se tourner vers le « simulateur », super outil qui vous permet de pêcher en regardant la télévision ! Cet atelier a été un franc succès de la Fête de la Pêche à la Pointe des Vergnes en juin alors que d’autres ont préféré se prendre pour Brad Pitt comme dans le film « Et au milieu coule une rivière ».
Alors Brad, ça mord ?
Oui mais quand ça mord, c’est du sérieux !
Les carpes et les brèmes gigantesques sortent de l’anonymat à côté des petits gardons. Celles-là nous diront au revoir d’un dernier coup de queue quand elles seront remises à l’eau…. juste après la pesée.
Et puis…..
Dans une discrétion absolue, il y en a un qui a tout compris et qui est tous les matins sur l’autre berge. Lui, c’est un vrai concurrent, il est vraiment patient, il attend….il fait presque la sieste (même le matin) en pêchant, et cette technique inégalée c’est du pur « Landestyle ».
Alors le héron, ça dort ou ça mord ?
Hélène