Maud, Madeleine, Pierre, Alain… viennent en cure dans les Landes depuis plusieurs années. Fidèles à leur station thermale, ils vous racontent ici leur expérience du thermalisme et les bienfaits des eaux et de la boue sur leur organisme.
Témoignage de Maud, curiste à Dax
Je souffre nettement moins.
Chaque année, Maud, 72 ans, traverse la France entière pour venir effectuer sa cure aux Thermes du Regina à Dax. Elle et son mari vivent dans le Pas-de-Calais, d’où ils sont originaires. Leur vie professionnelle les a amenés à vivre quelques années dans les Landes, et c’est durant cette période qu’elle a effectué sa première cure à Dax, il y a dix ans.
Lorsqu’ils sont remontés dans le Nord, à la retraite, pas question d’arrêter ! « Nous logeons chez une amie en Chalosse. La cure, c’est aussi l’occasion pour nous de revoir tous les amis que nous nous sommes faits ici. » À voir Maud, on ne dirait pas que chacune de ses articulations est attaquée par l’arthrose. Elle confirme : « Sans les cures, je ne serais pas si en forme. Depuis que j’ai commencé, je souffre nettement moins. En fait, la cure me suffit : plus besoin de prendre des calmants régulièrement. La cure permet aussi de limiter les risques liés à l’ostéoporose. »
Chaque année, Maud et son mari exploitent à fond ce séjour landais. Promenade shopping à Dax, un petit tour en Espagne ou dans les coins qu’ils aiment bien comme Saint-Jean-de-Luz, Capbreton, Seignosse… Si le temps le permet, ils ne se refusent pas un petit bain dans l’océan.
Elle sourit : « Si ça ne fonctionnait pas, vous croyez qu’on ferait 1000 km pour venir jusqu’ici ? »
Son secret pour une cure réussie « Il faut aller au-delà de trois ans. Les véritables bienfaits d’une cure se font vraiment sentir après la troisième année. Sur la longueur. »
Témoignage de Madeleine, curiste à Eugénie-les bains
Ma parenthèse annuelle de bonheur !
Pour Madeleine Huchard, 71 ans, ce rendez-vous à Eugénie-les-Bains est beaucoup plus qu’une cure : « C’est ma parenthèse annuelle de bonheur. » Elle et son mari Alain habitent dans l’Ain, et viennent ici depuis quinze ans. « En tout, nous y avons passé près d’une année complète ! », sourit-elle.
Tout commence en 2001, quand des douleurs rhumatologiques interrompent brutalement sa vie professionnelle. Madeleine doit abandonner l’entreprise familiale de fabrication d’ornements de coiffure. Sur le conseil de son médecin, elle se rend à Eugénie pour effectuer une cure… et tombe amoureuse de ce petit paradis. « Ce qui me plaît ici, c’est la passion des maîtres, Michel Guérard et son épouse Christine, qui se ressent jusque dans le moindre détail. Ils savent s’entourer. Tout le personnel est très souriant et efficace. »
Madeleine et Alain font leur cure dans la Ferme thermale, cette splendide bâtisse landaise du XVIIIe siècle. Ils logent à la Maison Rose. Madeleine a la double indication : rhumatologie et minceur. « Grâce à la Cuisine Minceur de Michel Guérard, je perds quelques kilos, mais surtout, je change mes habitudes. Durant la cure, je ne dépasse pas 1200 calories dans la journée et je n’ai jamais faim ! » Côté rhumatologie, le bénéfice est immédiat : « Les douleurs ne réapparaissent qu’au bout de plusieurs mois », confie Madeleine. Et de conclure: « On sait pourquoi, chaque année, on fait 800 kilomètres pour venir à Eugénie ! »
Son secret pour une cure réussie « Le corps est le reflet de notre pensée. Pour réussir sa cure, il faut savoir se remettre en question, lâcher prise, et décider d’être bien. La vie est belle ! »
Témoignage de Marie-Pierre, curiste à Saint-Paul-lès-Dax
« Je me sens mieux dans ma tête et dans mon corps »
« Si j’avais su, j’aurais commencé plus tôt. » Marie-Pierre avait 58 ans lorsqu’elle a effectué sa première cure aux thermes de Christus à Saint-Paul-lès-Dax. Elle y a trouvé un remède merveilleux à la douleur causée par sa sciatique : le péloïde. Cette boue naturelle, issue de l’Adour et utilisée dans tous les établissements thermaux dacquois, possède en effet des propriétés thérapeutiques en rhumatologie. Cette cure est également très efficace pour ses problèmes veineux.
Voici 4 ans maintenant qu’elle et son mari Marc font le voyage depuis l’Essonne. Tous deux sont des lève-tôt. À 9h, leurs soins se terminent. Ils ont ensuite toute la journée pour se reposer et prendre soin d’eux. « On vient ici pour la boue, mais pas que, sourit Marie-Pierre. Nous adorons les Landes. Tous les après-midis, nous pratiquons la marche nordique au bord du lac, dans la forêt de pins ou en bord de mer. Nous aimons prendre le temps de regarder, écouter, et sentir la nature. »
Marie-Pierre est professeur de biologie à l’université. La cure lui permet de « sortir la tête du guidon ». Au delà des soins, elle suit avec attention les conseils des kinésithérapeutes et des diététiciens, et assiste aux conférences proposées par l’établissement. « Depuis que je fais des cures, mes habitudes alimentaires ont changé, et je me sens mieux dans ma tête et dans mon corps. » Marie-Pierre est formelle : « On ne devrait pas attendre d’avoir mal. Une cure peut s’envisager en prévention, dès 50 ans. »
Son secret pour une cure réussie « Mon conseil, c’est de tout lâcher. Vraiment. C’est encore mieux lorsqu’on vient de loin et que l’on ne peut pas rentrer chez soi tous les jours. Au moins, là, on ne peut rien faire d’autre que prendre soin de soi !»
Témoignage de Pierre et Maryse, curistes à Préchacq-les-Bains
On se sent un peu comme à la maison
« Quand la cure s’approche, il me tarde d’être allongée sur ce lit de boue », raconte Maryse, 67 ans. Avec son mari Pierre, 64 ans, ils sont désormais des habitués de l’établissement thermal de Préchacq-les-Bains. L’année prochaine, cela fera dix ans qu’ils viennent ici. Et ils ne changeraient d’établissement pour rien au monde.
Pour le cadre, tout d’abord : les thermes sont blottis au cœur d’un magnifique domaine champêtre. « C’est l’idéal pour les personnes qui recherchent la détente et le calme de la nature. De plus, c’est un établissement à taille humaine, pas une usine. Le personnel nous connaît bien. On se sent un peu comme à la maison ! » Pour la présence des médecins dans l’établissement thermal. Pour la proximité, qui leur permet de rentrer chez eux chaque jour.
Et pour la qualité de ses boues, enfin. Des boues végéto-minérales uniques en Europe. L’arthrose met à rude épreuve les articulations de Maryse, et son dos la fait souffrir depuis longtemps. Pierre, lui, a la double orientation, rhumatologie et voies respiratoires. Tous deux sont catégoriques : « La sensation de bien-être est immédiate. La cure ne guérit pas, bien sûr. Mais elle soulage le corps des douleurs quotidiennes. C’est mieux que de prendre des anti-inflammatoires. »
Pierre et Maryse, tous deux retraités de l’Éducation nationale, ont une vie bien remplie. Habitant Hagetmau, ils sont très impliqués dans la vie associative, sociale et culturelle, adorent le jardinage et la lecture, et participent à des activités proposées par le service animation et prévention du Conseil départemental des Landes. Alors, ces trois semaines de cure, c’est aussi une pause salutaire une fois par an !
Leur secret pour une cure réussie « Le traitement ne s’arrête pas aux portes de l’établissement thermal. Après ces trois semaines de soins, il faut reprendre les bonnes habitudes. Bouger, faire du sport selon ses moyens, mieux manger, aller vers les autres… afin d’entretenir les bienfaits de la cure le plus longtemps possible.»
Témoignage de Alain et Arlette, curistes à Saubusse
On a tout essayé. Médecine classique, magnétiseur, acupuncture… Seule la cure fonctionne.
Alain et Arlette, respectivement 66 et 61 ans, vivent à Rivière, à quelques kilomètres à peine du village thermal de Saubusse-les-Bains. C’est en voisins que chaque année, ces deux jeunes retraités effectuent leur cure dans ce petit paradis niché au cœur de la forêt landaise.
Ils viennent chercher ici les bienfaits rhumatologiques des eaux et des boues de Saubusse. Arlette a souffert toute sa vie d’hernies discales. « Il y a cinq ans, je me suis retrouvée coincée. C’est ce qui m’a convaincu de faire une cure. J’aime bouger, j’aime la randonnée, je veux être en forme pour garder mes petits-enfants. »
La cure est une réussite. Si bien que l’année suivante, Alain, qui souffre d’arthrose et de rhumatismes, se joint à elle. Pourtant, il n’avait pas envie, au début. « J’avais peur de ne pas supporter car je n’aime pas la chaleur. Et, surtout, je n’y croyais pas. »
Il change très vite d’avis. Les bénéfices sont immédiats. D’abord, un sentiment de bien-être, un confort physique. Et le reste de l’année, moins de douleurs, moins de séances de kiné… « La cure, ça ne guérit pas, mais ça soulage sur la durée, analyse Arlette. Il faut avoir connu la douleur au quotidien pour comprendre. »
Leur secret pour une cure réussie « Il ne faut pas faire la cure au pas de charge. Prendre soin de soi. Prendre le temps. Le temps de boire un petit café, de se reposer entre deux soins, avant de rentrer chez soi… Ça fait partie de la cure ! »
Témoignages recueillis dans les stations thermales des Landes.